Histoires de sorcières

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Emplacement de la chaumière de Zoé à Millam, juillet 2025
En l’absence de mes parents, mes gardes ont d’énormes difficultés à clamer mes pleurs et criailleries et à me faire dormir dans l’obscurités et les hululements du vent. Les douces mélopées, le marchand de sable, l’arrivée prochaine du bon Saint Nicolas avec sa hottte remplie de jouets restant sans effets, Z. entre en scène. D’abord sous les aspects d’une fée ravissante d’une merveilleuse beauté (...) Puis, lorsque tout va mal, elle se métamorphose en sorcière hideuse, toute prête à m’emporter à califourchon sur son balais vers de mystérieux et terrifiants sabbats réservés aux enfants intraitables. Des années après, lorsque ma Promenade du Vendredi Saint m’amène au voisinage de la maison au toit de chaume délabré et qui chaque année s’enfonce davantage dans les ronces, d’instinct, mon pas s’allonge et résonne moins sur la chaussée.
Noel Vanneuville, op.cit., p. 92