Histoires de sorcières

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Plantes séchées accrochées dans la chaumière de Zoé au musée de Plein Air, Villeneuve d’Ascq, août 2025
Sorcière, c'est un peu une façon de dire que c'est quelqu'un de différent. Au XIXe siècle, si je suis une femme et que je vis seule, c'est suspect. Si je sais lire et écrire alors que dans le village, personne d'autre sait le faire, ça va être suspect. C'est tous des aspects où à la fois elle sait aider, et à la fois elle sait comment faire pour enlever des vies. Parce que les plantes, en fonction des quantités qu'on va utiliser, ça peut être aussi des poisons. On vient la voir quand on a besoin d'elle, mais en même temps, elle peut inspirer un peu de crainte. Et si elle inspire trop de crainte, on finit par les torturer pour leur faire avouer qu'elles sont des sorcières, même quand c'est faux. Donc là, vraiment, c'est l'idée, avec Zoé, de dire, c'est quelqu'un qui connaît les plantes. Il y a des histoires, on raconte qu'elle sait prédire des choses. Si on ne lui dit pas bonjour, elle va nous jeter un sort.