Entre le XVème et le XVIIème siècle, le nord de la France a été un territoire particulièrement touché par la chasse aux sorcières qui sévissait alors en Europe. Dans tout le continent, des dizaines de milliers de personnes dont majoritairement des femmes ont été accusées de sorcellerie, torturées, voire brûlées vives. Aujourd’hui, à Marchiennes, Morbecque et Villeneuve d’Ascq, des habitant·es s’attachent à commémorer la mémoire de ces femmes en leur rendant hommage lors de fêtes où la figure de la sorcière est réhabilitée. 
Durant plusieurs mois, je suis partie à la rencontre de celles et ceux qui organisent ces événements. Ce sont majoritairement des femmes, animées par la volonté de donner à voir une image de la sorcière qui ne soit ni celle effrayante des livres pour enfants, ni l’emblème d’un féminisme contemporain dans lequel elles ne se reconnaissent pas. 
En m’appuyant sur l’histoire de ces sorcières ainsi que sur les légendes et fictions qui en sont nées, j’ai cherché, à travers les paysages et les personnes rencontrées, à constituer un portrait sensible de l’origine de ces trois fêtes.

Résidence avec Destin Sensible, en partenariat avec Lille 3000 et la ville de Mons-en-Bareoul

Histoires de sorcières

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  • Les procès ont eu lieu en 1679 contre des femmes qui ont été accusées de sorcellerie. La première est Perrone Goguillon. Elle passe dans un estaminet de Bouvignies, des soldats lui demandent de l'argent pour payer un verre et puis ils finissent par l'insulter et la traiter de sorcière, parce qu'elle ne veut pas leur payer à boire. En rentrant chez elle, elle se plaint à son mari, il va aller porter plainte parce que sa femme est accusée d’être une sorcière. De fil en aiguille, il y a le procès, et puis il y aura des témoins, des gens du village, on la torture et elle sera obligée d'avouer tout ce que va lui imposer celui qui l'a torturé, pour se défendre.
  • Femmes jouant les rôles de sorcières et de prêtresses pour la fête des Cucurbitades posant en tenue de spectacle dans la forêt de Marchiennes, août 2025

    Je n'aime pas de dire « toi, tu es une sorcière ». Évidemment, quand elle est représentée dans les livres pour enfants, la sorcière a toujours soit une verrue, soit un grand nez, des grands ongles, elle est moche, elle est vieille, alors que non. Et puis, ce n'était pas des sorcières. C'était des guérisseuses. Donc il y a eu un amalgame qui a été fait, puis ce sont des histoires de croyances. C'était des bonnes dames, des prêtresses, des prophétesses, elles avaient une connaissance au niveau de la médecine des plantes qui était incroyable. Et puis après, quand la médecine par les hommes est arrivée, évidemment, on a voulu exterminer ce qui pouvait porter atteinte à leur pouvoir. Et là, c'est à partir de ce moment-là qu'a commencé la vraie chasse aux sorcières.
  • Homme de l’ombre lors d’une répétition de la fête à Marchiennes, août 2025

    Elle n’a pas été emprisonnée au château, tout s'est passé sans l’intervention du Baron de Nédonchel. Quand on lui a demandé son avis ou qu'on a voulu l'impliquer, il a réussi à se défiler. Donc ça a été géré par la juridiction de Bouvignies-Orchies. Très vite, ils ont senti qu'ils allaient être débordés parce que dès qu'on prononçait le mot sorcellerie, ils ne savaient plus trop où ils allaient. Donc ils ont fait appel à la juridiction de Douai. Ceux qui ont déclenché le truc, ce sont des militaires qui étaient basés à Marchiennes. Ca explique le lien qu'il y a avec Marchiennes même si ça ne s’est pas passé à Marchiennes. Je pense qu'au début du procès, dans les premiers jours, avant que ce soit la juridiction Douai qui prenne en charge le reste et qui amène à la conclusion qu'on connaît, il y a un riche fermier de Marchiennes qui a défendu le point de vue des militaires parce qu'il hébergeait un des militaires.
  • - Si elle a été souvent au sabbat et assemblées des sorcières ; combien de fois la semaine; de quelle manière elle s'y transporte ? Si c'est son amoureux qui la porte et en quelle forme il est (...)
    - A déclaré qu'elle y allait une fois la semaine seulement, de nuit, (...) Et son amoureux l'emportait en l'air, en forme d'un petit noir chien sans queue, dedans son oreille.
    - A déclaré de plus qu'il la venait toujours quérir au lit quand son mari dormait : et ne se savait réveiller jusqu'à ce qu'elle fût retournée.
    - Si pour aller au sabbat le diable ne lui a point baillé une baguette; de quelle manière elle s'en sert et à quels effets ?
    - A déclaré que le diable lui a donné une baguette et qu'elle s'en servait pour aller à la danse et sans laquelle elle n'y pouvait aller. 
    R. Muchembled, Les derniers bûchers, Paris, Editions Ramsay, 1981, p. 24.
  • Clairière dans les bois de Bouvignies, août 2025

    Plus d'un millier de personnes se massent dans la clairière du lieu de justice du bois de Bouvignies. Outre ceux du village, il y a les habitants de Flines, Marchiennes, Orchies, Coutiches, Beuvry, et même quelques-uns de Templeuve. On y vient en famille. C'est une occasion de se retrouver. Les rires de certains sont trop hauts pour que leurs éclats ne paraissent point forcés. Quelques plaisanteries scabreuses, toujours les mêmes en de telles circonstances, fusent.
    D'autres affichent une mine grave, voire soucieuse. Les enfants s'amusent avec les chiens qui jappent et aboient, courent entre les jambes des hommes et des femmes et crient lorsqu'ils sont victimes d'un sévère coup de sabot ou de soulier.
    On bavarde, on s'informe, on discute, on passe le temps comme on peut.
    Extrait du roman de Jean-François Zimmerman, Les 4 sorcières de Bouvignies, Bouvignies, éditions Nord Avril, 2022, p.169.

  • Torches de feu,  répétition de la fête à Marchiennes, août 2025

    Chaque année, on change de thème. Ça reste toujours en lien avec la sorcellerie, mais on essaye évidemment de diversifier parce qu'il y a toujours des danses, il y a toujours des paroles, il y a toujours l'apparition des hommes de l'ombre. Il y a toujours une danse qui va représenter l'eau, l'air, la terre, le feu. De toute façon, tous ceux qui sont là, ce sont vraiment des passionnés. Il y a un engouement pour cette fête, mais aussi pour ce qu'on veut donner. Parce qu'en fait, on donne aux spectateurs. Donc, on a envie de partager.
    Et comme on est vraiment dans la peau de nos personnages, on n'est plus Eloïse, on n'est plus Didier, Aurélien, Agathe et tant d'autres, on est vraiment pour les filles qui sont accusées, torturées, et puis voire brûlées.
  • Barbara et Géraldine devant une partie des décors de la fête des Sorcières de Morbecque, juillet 2025

    J'avais pour projet de faire une festivité par rapport à ce que j'aime déjà, tout ce qui est ésotérisme et aussi par rapport à l'historique de Morbecque. c'était un hommage que je voulais rendre à ces sorcières, à ces femmes qu'on avait accusées à tort de sorcellerie, parce qu'à l'époque les femmes n'avaient pas le droit aux croyances, n'avaient pas le droit de connaître le pouvoir des plantes, les femmes à l'époque ne pouvaient rien faire et surtout pas pratiquer la guérison à base des plantes parce que tout de suite on disait que c'était des sorcières. Les femmes qui pratiquaient ça, qui étaient seules, les veuves, on disait qu'elles étaient sorcières. Donc voilà, je voulais leur rendre hommage.
  • Tatouage du pentacle, symbole des sorcières, correspondant aux éléments eau, terre, feu et air ainsi qu'à l'esprit, juillet 2025

    Peut-être que dans une vie antérieure, j'ai été sorcière. Je suis vraiment passionnée. Quand je vais quelque part, les rencontres que je fais, je rencontre énormément de gens qui pratiquent aussi la sorcellerie. Moi, je dirais qu'il y a deux sortes de sorcellerie. Il y a la sorcellerie moderne, ce qu'on appelle Wicca qui revient depuis quelques années surtout tout ce qui est croyance païenne et ce qu'on appelle maintenant sorcellerie moderne. C'est le retour à la nature, aux croyances que la nature apporte les bienfaits, aussi bien pour guérir que pour se sentir bien. Le bien-être en quelque sorte, les animaux, la croyance, il y en a qui croient aussi aux anciens dieux païens.Et après, donc, j'ai vu aussi des personnes qui avaient, par contre, dans la famille, une grand-mère ou autre chose, qui avaient un petit peu ces pratiques par rapport aux plantes.
  • Aux premiers temps, les hommes honorèrent le soleil et l’eau, sources de vie. Puis ils s’inventèrent des dieux, qui guident leur bras de chasseur et de pêcheur. Enfin, ils imaginèrent de nombreux rituels qui assurent fécondité et fertilité, après un hiver trop long. (…) Vint la chrétienté qui mit plusieurs siècles à balayer les croyances païennes à coups de conciles (...) Les sorciers et les sorcières - surtout - apparaissaient au grand jour, qu’il fallait mettre sur le bûcher pour le feu purificateur, les juges prétextant que c’est le diable qui les habitait que l’on exterminait. De nombreux procès pour fait d’hérésie débarrassaient les maillons jugés gênants de la société qui aboutirent à la persécution systématique des réformistes et autres agitateurs du XVIème siècle à Louis XIV. Morbecque érigea en 1657 un bûcher toutes les six semaines, devenant selon la formule de Louis De Baecker « le pays des sorcières ». 
    Extrait du parchemin rédigé par Jacques Messiant pour la fête des sorcières de Morbecque.
  • La porte du cachot de l’Hôtel de Ville de Morbecque servant de lieu de justice au XVIIème siècle, septembre 2025
    La sorcière accepte d'être possédée par le diable qui, on l'apprend à travers chaque procès, la « connaît charnellement » en conclusion au pacte signé (...) Ce commerce charnel se fait généralement au sabbat, mais en Flandre le tempérament du diable l'incite à être plus pressé. Les consentantes constatent cependant que la nature du diable est froide, comme ses lèvres ou sa semence, « plus froide que celle d'un homme » (…) 
    Chaque procès fait état de ces rencontres. Ainsi, pour Jacquemine Dekens, exécutée le 27 juin 1657 sur la place de Morbecque, les juges assurent qu'elle s'est laissée connaître charnellement. 
    Jacques Messiant, Magie, sorcellerie et croyances populaires, Éditions Ouest France, 2010, p.187
  • La façade d’une maison de Morbecque avec la représentation d’un diable en hauts-reliefs, avril 2025

    Au début, les gens me disaient : « vous n'allez pas réveiller ça, surtout ne parlez pas de ça ! » Et dans le temps, il y avait une dame qui m'avait dit qu'il y avait une histoire aussi qu'on racontait. C'est que certaines nuits, il y avait les sorcières qui tournaient autour de l'église de Morbecque. Elle volait, elle tournait autour de l'église de Morbecque quand il y avait le temps un petit peu mauvais. Enfin voilà, il y a plein d'anecdotes. Après, j'ai eu aussi une personne qui m'a dit, quand elle était jeune, elle allait à l'école de Morbecque. Elle m'a dit qu'une de ses connaissances avait été envoûtée par une sorcière qui habitait Morbecque. Une de ses copines qui avait été emboutée, elle et sa famille, par une dame qu'on disait sorcière.
  • Chapelle dans les bois au hameau du Parc, Morbecque, septembre 2025

    C'est un fait que la sorcellerie, c'est un peu une vieille tradition de Flandre. Je pense qu'avant tout ce qui arrivait de mal, de moins bien, pour les flamands, était facilement associé à la sorcellerie. On avait peur du chat noir qu'on voyait le matin. C'était un mauvais présage. S'il se passait quelque chose dans votre journée, dans votre semaine, dans votre vie, c'est que vous aviez reçu un mauvais sort.
    Partout en Flandre on croyait aux sorcières, on avait peur des sorcières mais au Parc c'était encore différent. Ce sont des gens qui bougeaient très peu qui viaient dans ce hameau. Je pense que les Flamands ont toujours eu peur de telle ou telle personne, pas très loin de chez eux, qui avait un peu cette réputation de sorcière et qu'ils y croyaient fortement.
  • Barbara dans le Bois des Huit Rues où plusieurs sorcières ont été brûlées au XVIIème siècle

    L'hommage qu'on leur rend, c'est quand la festivité se termine. Elle se termine par un bûcher, pour présenter un petit peu ce qu'ont vécu ces personnes. Et au niveau du bûcher, j'appelle avec moi des personnes qui sont dans la même optique que moi, et qui rendent hommage aussi à ces femmes. Et donc on fait le tour du bûcher. Cette année, j'ai lu ce tableau avec tous les noms des personnes qui ont été condamnées à Morbecque. Et voilà, c'est comme ça qu'on leur rend hommage. Et tous les ans, quand j'arrive au bûcher, je peux vous dire qu'il y a des choses qui sont déposées. Ça peut être des enveloppes, ça peut être des parchemins, ça peut être des fleurs. Ça peut être des choses personnelles, tous les ans, voilà, anonymement bien sûr. 
  • Péroline et Claire en train de cueillir des plantes dans le jardin du musée de Plein Air, Villeneuve d’Ascq, août 2025
    On nous a dit qu'il y avait une histoire un peu théâtrale au-delà de notre travail, puisque nous, on n'est pas comédienne, mais c'est intéressant de toucher un peu à ça. Dans ce travail, c'est surtout pour se sentir à l'aise dans nos costumes et dans notre travail. Et donc là, on est vraiment de 1850. On crée un personnage. On n'a pas forcément le même ton, la même façon de parler dans la vie de tous les jours que quand on est un personnage. On va faire ce que nous on appelle la reconstitution, donc en fait on va être dans les maisons, On va pouvoir faire du tricot, du crochet ou des choses comme ça pour animer. Et quand les personnes arrivent, on leur parle comme si j'étais vraiment la nièce de Zoé. Des fois, je les rabroue un peu gentiment quand je les entends dire « on va aller voir la sorcière », je fais « quelle affreuse façon de parler de ma tante ! »
  • Péroline et Claire avec le mannequin de Zoé au musée de Plein Air, Villeneuve d’Ascq, août 2025
    Le Musée de Plein Air, dont est à l’origine Mme Teneur, avait pour projet de préserver le patrimoine bâti rural. Donc toutes les maisons, toutes les chaumières présentes sur le musée sont des bâtiments qui ont été démontés de leur lieu d'origine pour être remontés là. Il n'y a aucun bâtiment qui est moderne, ils ont tous une âme, une histoire.
    Dans la chaumière de Millam, a vécu, début du XXe siècle, une femme qui s'appelait Zoé, qui était considérée comme une sorcière. L’origine de la fête de la sorcière est l’installation de la maison ici. Pour la fête, la compagnie qui intervient utilisent parfois des costumes de sorcières avec chapeaux pointus. Mais nous, au sein du musée, on veut casser cette image pour montrer aux gens, aux enfants, qu’une sorcière peut être n'importe qui. Il n'y aura jamais de sorcière brûlée chez nous. C'est inconcevable. En plus, Zoé n'a pas été brûlée. 
  • Plantes séchées accrochées dans la chaumière de Zoé au musée de Plein Air, Villeneuve d’Ascq, août 2025
    Sorcière, c'est un peu une façon de dire que c'est quelqu'un de différent. Au XIXe siècle, si je suis une femme et que je vis seule, c'est suspect. Si je sais lire et écrire alors que dans le village, personne d'autre sait le faire, ça va être suspect. C'est tous des aspects où à la fois elle sait aider, et à la fois elle sait comment faire pour enlever des vies. Parce que les plantes, en fonction des quantités qu'on va utiliser, ça peut être aussi des poisons. On vient la voir quand on a besoin d'elle, mais en même temps, elle peut inspirer un peu de crainte. Et si elle inspire trop de crainte, on finit par les torturer pour leur faire avouer qu'elles sont des sorcières, même quand c'est faux. Donc là, vraiment, c'est l'idée, avec Zoé, de dire, c'est quelqu'un qui connaît les plantes. Il y a des histoires, on raconte qu'elle sait prédire des choses. Si on ne lui dit pas bonjour, elle va nous jeter un sort. 
  • Sur les hauteurs de Millam, juillet 2025

    « … vous connaissez tous par ouï-dire, la vieille Z. Vous niez ses pouvoirs démoniaques. Mais quels sont ceux parmi vous qui ont osé franchir la porte de sa chaumière délabrée, envahie par les épines et les ronces, qui fut sa demeure et que personne n’a plus habitée depuis sa mort… » Effectivement aucune membre présents ne se lève pour protester. Les chasseurs eux-mêmes n’osent y lancer leur chien à la recherche de gibier.
    Extrait de l’ouvrage de Noel Vanneuville, Millam. Histoires et souvenirs, éditions Foyer Culturel de l’Houtland, 1991, p. 89.

  • La Chapelle Saint Mildrède fréquentée par Zoé, Millam, juillet 2025

    P. continue : « … Aux yeux de ses contemporains, Z. Est un bien curieux personnage. Toujours solitaire, elle se promène le long des routes en marmottant des mots inintelligibles,. Elle va chercher dans les terrains marécageux des plantes et des herbes dont elle seule connaît les priorités. La nuit, elle rôde autour de sa mansion en interrogeant les astres et en faisant des gestes cabalistiques.
    Tous sont persuadés que Z. Est une sorcière qui, le samedi soir, enfourche un balai et se rend au sabot de Satan. Par crainte de ses représailles, quand ils la rencontrent, ils la saluent aimablement, mais dès qu’elle a tourné le dos ils font un signe de croix furtif. »
    Extrait de l’ouvrage de Noel Vanneuville, Millam. Histoires et souvenirs, éditions Foyer Culturel de l’Houtland, 1991, p. 89.
  • Emplacement de la chaumière de Zoé à Millam, juillet 2025
    En l’absence de mes parents, mes gardes ont d’énormes difficultés à clamer mes pleurs et criailleries et à me faire dormir dans l’obscurités et les hululements du vent. Les douces mélopées, le marchand de sable, l’arrivée prochaine du bon Saint Nicolas avec sa hottte remplie de jouets restant sans effets, Z. entre en scène. D’abord sous les aspects d’une fée ravissante d’une merveilleuse beauté (...) Puis, lorsque tout va mal, elle se métamorphose en sorcière hideuse, toute prête à m’emporter à califourchon sur son balais vers de mystérieux et terrifiants sabbats réservés aux enfants intraitables. Des années après, lorsque ma Promenade du Vendredi Saint m’amène au voisinage de la maison au toit de chaume délabré et qui chaque année s’enfonce davantage dans les ronces, d’instinct, mon pas s’allonge et résonne moins sur la chaussée.
    Noel Vanneuville, op.cit., p. 92
  • La chaumière de Zoé au musée de Plein Air, Villeneuve d’Ascq, avril 2025.

    Au final, qu'est-ce qui est vrai, qu'est-ce qui est pas vrai ? C'est dur à dire. La difficulté, c'est qu’on a très peu de traces écrites.
    Quand la maison a été installée, je pense que des recherches ont été faites, mais ils ont créé une fiction à partir de faits réels. Ils ont pris Zoé et ils ont créé une fiction par rapport à certains faits. Ils ont repris des histoires racontées à Millam, des choses plus ou moins historiques. Là, ça va encore, on n'est pas parti trop loin. Et le problème, c'est que du coup, ça, ça se transmet un petit peu entre les guides. Et puis au fur et à mesure, au bout de 15 ans, on oublie que c'est de la fiction et on mélange le vrai et le faux. Par exemple, il n'y avait pas de femme qui jetait des maléfices sur les gens.