Commande du Collège International de Photographie du Grand Paris
Ce travail photographique est né d’une résidence à Ivry-sur- Seine, dans la maison municipale de quartier Ivry-Port. Cette sollicitation m’a permis de concevoir un travail sans précipitation, sans obligation de restitution contraignante. J’y ai vu l’occasion de laisser les choses advenir, de prendre le temps de saisir la spécificité du lieu afin que le sujet s’impose de lui-même. La rencontre avec un groupe de femmes habitantes d’Ivry et habituées de cette maison a déterminé le contenu du travail et esquissé la forme qu’il a pris.
Le projet s’est précisé au fil des prises de vues avec les femmes. Elles ont souhaité photographier dans l’espace public et j’ai rapidement eu envie de les photographier. Elles et moi sommes devenues les sujets photographiant et photographiés. Elles m’ont emmenée dans des endroits que je ne connaissais pas, pour finalement s’en détacher et ne considérer ces lieux que comme un décor. Nous étions à Ivry, mais en réalité ailleurs, un "ailleurs" que nous avons construit ensemble en excluant les autres personnes du cadre, en centrant notre regard sur nous. Ainsi, nous avons créé un univers particulier dans lequel nous étions à la fois opératrices et actrices. Au sein de ces espaces urbains, nous avons pu prendre une place que nous n’avons pas l’habitude d’occuper en tant que femmes. Nous avions conscience de jouer un rôle, de tendre vers la fiction, de produire ensemble un corpus d’images montrant certes la ville mais surtout des femmes utilisant ces espaces comme décor pour se donner à voir dans un rôle qu’elles ont fait le choix d’endosser avec moi.
Ce travail photographique est né d’une résidence à Ivry-sur- Seine, dans la maison municipale de quartier Ivry-Port. Cette sollicitation m’a permis de concevoir un travail sans précipitation, sans obligation de restitution contraignante. J’y ai vu l’occasion de laisser les choses advenir, de prendre le temps de saisir la spécificité du lieu afin que le sujet s’impose de lui-même. La rencontre avec un groupe de femmes habitantes d’Ivry et habituées de cette maison a déterminé le contenu du travail et esquissé la forme qu’il a pris.
Le projet s’est précisé au fil des prises de vues avec les femmes. Elles ont souhaité photographier dans l’espace public et j’ai rapidement eu envie de les photographier. Elles et moi sommes devenues les sujets photographiant et photographiés. Elles m’ont emmenée dans des endroits que je ne connaissais pas, pour finalement s’en détacher et ne considérer ces lieux que comme un décor. Nous étions à Ivry, mais en réalité ailleurs, un "ailleurs" que nous avons construit ensemble en excluant les autres personnes du cadre, en centrant notre regard sur nous. Ainsi, nous avons créé un univers particulier dans lequel nous étions à la fois opératrices et actrices. Au sein de ces espaces urbains, nous avons pu prendre une place que nous n’avons pas l’habitude d’occuper en tant que femmes. Nous avions conscience de jouer un rôle, de tendre vers la fiction, de produire ensemble un corpus d’images montrant certes la ville mais surtout des femmes utilisant ces espaces comme décor pour se donner à voir dans un rôle qu’elles ont fait le choix d’endosser avec moi.